Le Kagou huppé (Rhynochetos jubatus) est une espèce d'oiseau mesurant 55-60 cm environ. C'est le seul représentant de la famille des Rhynochetidae et du genre Rhynochetos endémique de Nouvelle-Calédonie, c'est donc une espèce endémique.
Son biotope est constitué de forêts denses et humides mais aussi de zones broussailleuses, elles sont toutes situées entre 100 et 1 400 mètres d'altitude.
Le Kagou possède un plumage gris-bleu rayé de noir, un bec et des pattes rouges, ainsi qu'une coiffe qui lorsqu'elle se dresse nous montre un panache de chef indien.
Lorsqu'il se sent menacé, le Kagou court rapidement et se cache quelque part. S'il a un poussin avec lui, il ouvre ses ailes en éventail et dresse sa huppe située sur sa tête.
Les kagous poussent un cri ressemblant à celui d'un chien tout les matins et soirs disant « kagou ». C'est ce cri qui lui a valu ce nom-là par les autochtones.
Les Kagous vivent en couple, a partir de ce moment, le couple établit et vit sur un territoire variant de 5 à 30 hectares. Il se nourrit le plus de ver de terre, mais il mange aussi quelques lézards et escargots.
Il n'y a pas de dimorphisme sexuel chez eux. Seulement leurs chants ou une analyse génétique permettent de déterminer le sexe d'un kagou. Sa maturité sexuelle est encore floue, elle est généralement atteinte à l'âge de deux ans.
Le cycle de leur reproduction débute en juin, pendant la saison fraiche. Il commence généralement par une parade nuptiale: le mâle et la femelle sont face à face, ailes ouvertes, huppes dressées et tournent l'un autour de l'autre. Elle peut être répétée plusieurs fois, cette danse peut être suivie d'accouplements asser successifs. Environ trois semaines après, le couple cherche un endroit paisible pour accueillir la progéniture.
Le nid est construit au sol. Il est constitué de branches sèches et de feuilles mortes et mesure environ 35 cm de diamètre. Pourtant, la femelle ne pond qu'un seul œuf par an. L'oeuf est marron crème tacheté et un peu rouge brun. L'œuf mesure 60 mm de long et pèse 52 grammes. L'incubation dure environ 35 jours, le mâle et la femelle se relaient chaque jour, vers midi.
Il passe les trois quarts de sa vie au sol, que ce soit pour la chasse ou pour la reproduction, il ne vole pas. Ce qui en fait une faiblesse pour lui. Ses principaux prédateurs sont l'Homme, les chiens et les chats sauvages, les cochons, et les rats. L'absence de prédateurs avant l'arrivée de l'Homme aurait conduit à sa « perte du vol ».
Cela lui procurait une économie d'énergie importante.
En 1991, la population de Kagou huppé était estimée à 654 individus.
En 2007, la population de Kagou huppé était estimée à moins de 300 individus.
Le kagou est donc une espèce extrêmement menacée.
Le kagou est entièrement protégé. Il ne doit en aucun cas être commercialisé. La capture et la détention d'un Kagou sont strictement interdites. Son territoire est empiété par les activités humaines, en effet les pistes de terre et les plates-formes peuvent constituer une barrière infranchissable pour le Kagou, il se retrouve donc isolé et est obligé d'être réduit à un seul territoire. Ils sont très vulnérables et c'est pourquoi le Parc provincial de la Rivière Bleue dans le sud de la Nouvelle-Calédonie a mis en place un programme de mise en réserve et de gestion du territoire avec une élimination des prédateurs dans les zones les plus propices à sa conservation.